"Salah Hamouri vit actuellement une négation de ses droits fondamentaux, un emprisonnement abusif, sans motif et sans procès équitable. Cette situation explique la mobilisation de la communauté nationale pour notre compatriote, comme ce fut le cas pour Ingrid Bétancourt, pour qui nous avions également apposé une banderole sans que cela ne soit remis en cause par le Préfet, ou plus récemment, pour le journaliste Loup Bureau", écrit dans un communiqué le maire.
Ce n’est pas la première fois qu’Azzedine Taibi est convoqué devant le tribunal pour son soutien à la cause palestinienne.
En 2016, il avait été assigné devant le tribunal administratif de Montreuil pour avoir affiché sur le fronton de sa mairie, une banderole en hommage à Marwan Barghouti, le "Mandela palestinien". "La banderole est présente depuis 2009 et il n’y a jamais eu aucun incident", avait rappelé l’édile au Courrier de l’Atlas.
La cour d’appel de Versailles avait astreint la ville à titre conservatoire à des pénalités financières journalières si elle ne retirait pas la banderole. La municipalité de Stains n’avait pas eu d’autre choix que de s’éxécuter. Le maire avait été donc obligé d’enlever la banderole.
"Le Préfet de la Seine-Saint-Denis réagit systématiquement lorsqu’il s’agit de notre soutien à la lutte pacifiste des Palestiniens subissant la colonisation et l’occupation", dénonce le maire, bien décidé à ne rien lâcher.
Nadir Dendoune